Le relieur d’art et industriel
Le relieur est au service du patrimoine
La reliure consiste à lier ensemble les pages d’un livre afin d’en permettre un usage durable, d’en prévenir la dégradation et souvent proposer une esthétique agréable. La plus grosse partie du travail de relieur s’effectue sur des ouvrages récents. Mais, il est parfois en charge de livres rares et précieux qui nécessitent des opérations d’entretien. Le relieur travaille parfois à partir du cuir car ce matériau apporte la qualité, l’esthétique et la durabilité nécessaires.
Les différentes étapes de la reliure d’un livre sont:
- un désassemblage de l’ouvrage, dans le cas d’une restauration
- l’ajout de feuilles pour séparer le livre de sa couverture
- l’ajustement de la taille des pages
- la couture des pages avec du fil ou de la ficelle
- la préparation d’un carton qui servira de support à la couverture
- le gainage de la couverture avec un cuir ou une toile
Le cuir pourra ensuite subir diverses décorations comme le marquage du titre ou un travail de dorure pour le rendre l’ouvrage plus pratique ou luxueux.
La clientèle du relieur d’art se compose en grande partie de collectionneurs de livres rares, de bibliothèques historiques, de tribunaux, et des Archives nationales.
Le relieur peut exercer son métier dans de petits ateliers artisanaux ou dans quelques services publics qui possèdent leur propre atelier de reliure.
La majorité des relieurs ont un travail industriel
Il existe, en France, environ 400 atelier de reliure dont 65 % ne comportent qu’un professionnel. Les chiffres de la chambre syndicale de la reliure indiquent comment sont répartis ces emplois:
- 1 800 emplois de relieur d’art et de très grande qualité
- 7 000 emplois dans les entreprises de reliure industrielle
Selon les années, certains postes de la fonction publique sont à pourvoir, par le biais de concours. Le plus souvent, ces emplois seront exercés dans les musées nationaux, au Mobilier national ou dans un lieu qui appelle à un travail de très haute exigence.