Taxidermiste: la raréfaction d’un métier très technique
Le taxidermiste est au service des musées et des particuliers
Le taxidermiste, autrefois appelé empailleur a pour rôle de rendre à la dépouille d’un animal l’apparence du vivant, en vue de sa conservation. Il travaille pour des particuliers, des collectionneurs ou pour un musée. Ses objectifs sont scientifiques, pédagogiques et artistiques.
Le nombre de taxidermistes est en chute libre
La protection de certaines espèces a fortement réduit le nombre de taxidermistes en activité. On en dénombre seulement 300 en France et une centaine de taxidermistes sont salariés. Leur charge de travail est assez irrégulière sur l’année puisqu’elle dépend en grande partie des saisons de chasse. Les matériaux utilisés dans ce métier évoluent régulièrement, mais la technique de base reste inchangée depuis des siècles.
Un métier très technique
L’animal est tout d’abord dépouillé le plus rapidement possible. Le taxidermiste réalise des incisions sous le ventre et à l’intérieur des pattes. Toutes les parties de la peau doivent être conservées (extrémités des phalanges, paupières, intérieur des babines, …).
La peau est ensuite tannée, afin de l’assouplir, mais aussi pour la protéger chimiquement et la rendre imputrescible.
Le taxidermiste sculpte un mannequin qui aura la morphologie quasi exacte de l’animal et la posture choisie par le client. Cette structure, autrefois faite de bois, de paille et du crâne de l’animal a progressivement évolué vers un squelette métallique habillé de bois et de plâtre. De nos jours, la mousse polyuréthane et certaines résines, légères et faciles à retravailler sont utilisées par la totalité des ateliers.
Le taxidermiste enfile ensuite la peau sur ce mannequin. On parle alors de la phase de montage ou de moulage. Certaines petites retouches sont effectuées avant la couture finale.
Le taxidermiste apporte les derniers détails à son travail grâce à certains éléments artificiels. Les yeux sont en résine ou en verre et les dents en plastique, pour ne citer que ces exemples.
Cette technique, généraliste, diffère en fonction des espèces à naturaliser et des particularités liées à leurs peaux (poissons, amphibiens, invertébrés,…).