Le maroquinier, homme à tout faire du cuir
Maroquinier, le socle des métiers du cuir
Le maroquinier conçoit et fabrique des articles en cuir, de manière traditionnelle, tout en s’adaptant à la demande aux matériaux et aux techniques modernes. Il perpétue un savoir-faire millénaire et s’adapte aux évolutions de la mode.
La maîtrise de plusieurs métiers
L’assembleur réalise les diverses opérations de montage et d’assemblage d’articles en cuir ou autres matériaux souples, généralement sur une chaîne de production. Il peut aussi réaliser certaines opérations de préparation de pièces nécessaires pour l’assemblage d’éléments manufacturés. Dans ce cadre, il renforce, amincit, assouplit, embellit les différents éléments qui formeront le produit final (chaussures, portefeuilles, sacs à main,…).
Le monteur, quant à lui, réalise l’assemblage de la tige (partie supérieure de la chaussure) avec la semelle selon différents procédés : soudé, cousu. L’assembleur et le monteur peuvent être deux métiers distincts dans une entreprise de taille importante, mais un artisan maroquinier se doit de maîtriser l’ensemble de ces savoir-faire.
Le prototypiste, souvent présent dans les grandes maisons ou chez ses sous-traitants, est un technicien maroquinier expérimenté. Il conçoit de nouveaux modèles de A à Z, apporte des améliorations aux procédés de fabrication, optimise les temps de production et le coût des matières premières. Ce poste fait l’objet d’un grand nombre de recrutements, ces dernières années.
La plupart des opérations effectuées par le maroquinier sont aujourd’hui mécanisées, mais de nombreuses marques du secteur du luxe demandent encore du fait main.
L’industrie du luxe est le principal pourvoyeur d’emplois
L’accès au métier de maroquinier peut se faire par le biais de plusieurs diplômes, allant du CAP au BTS. Le secteur se compose essentiellement de PME, mais une quinzaine d’entreprises françaises dépassent les 200 salariés : Hermès, Longchamp. Ces entreprises sont les plus gros pourvoyeurs d’emplois qualifiés. Même si une partie de leur production est délocalisée (Asie), elles cherchent des candidats à l’expatriation pour diriger des ateliers et faire respecter le savoir-faire. La France, depuis quelques années, est le troisième exportateur mondial d’articles de maroquinerie.