Environnement et travail du cuir : de belles avancées
le cuir et l’environnement : une image à redorer
Alors que les réglementations concernant la protection de l’environnement sont de plus en plus exigeantes, l’industrie du cuir est souvent visée. En réponse, les industriels de la chimie, fournisseurs des ateliers de tannerie, lancent de nombreuses campagnes de R&D pour faire évoluer les techniques. Mais, le cuir ne doit pas être seulement protéger l’environnement. Le client attend que sa qualité progresse et que de nouveaux usages apparaissent pour satisfaire sa soif de consommation.
L’eau, une ressource qui devient précieuse
D’énormes quantités d’eau sont utilisées, au cours des nombreuses étapes amenant à la transformation d’une peau brute en cuir fini. Etant donné qu’elle est devenue ou va devenir une denrée précieuse dans de nombreuses régions du monde, les industriels du cuir adaptent leurs méthodes pour limiter ce gaspillage. De nouvelles techniques de nettoyage, des suites de procédés discontinus remplaçant plusieurs rinçages permettent une gestion de l’eau affinée. En 20 ans, ces entreprises du cuir ont diminué d’environ 60 % leur consommation d’eau.
Le chrome, un polluant et un allergisant
Le second reproche fait aux producteurs de cuir est l’utilisation de chrome 6. Celui-ci s’imprègne dans le cuir et, est, en partie rejeté avec les eaux de rinçage. En dehors de cette pollution, le chrome est aussi un facteur de développement d’allergies. Malheureusement, cet élément chimique sert dans le tannage d’environ 85 % des cuirs, à l’heure actuelle. Il permet d’obtenir un cuir plus souple, plus doux qu’avec toute autre technique et améliore la fixation des teintures. La quantité de ces sels a été ramenée au juste taux nécessaire pour obtenir la qualité exigée tout en préservant au maximum l’environnement. La quantité de chrome rejetée dans l’eau, a, ainsi été réduite de 90 %.
Une valorisation des déchets du cuir
De l’abattoir à l’obtention d’un cuir tanné, de nombreux déchets sont produits, qui étaient autrefois rejetés sans aucun traitement. Au final, seulement 20 % du poids de la peau deviendra du cuir. Au cours des dernières années, divers moyens se sont développés pour donner une seconde vie à ces déchets. Les déchets de peau non tannés peuvent servir à la réalisation de dérivés organiques comme la colle et la gélatine alimentaire. Les graisses et autres tissus résultant du travail du cuir sont transformés en biogaz après un processus de fermentation. Une des premières étapes du tannage consiste à enlever les poils de la peau et ils partaient directement à la station d’épuration avec l’eau. Ces résidus ont été réduits de 50 %. Ils sont récupérés pour être utilisés comme fertilisant dans l’agriculture.
De nouveaux solvants pour protéger l’environnement
Le dernier élément polluant, émanant des ateliers de tannage est l’ensemble des solvants utilisés lors des phases de finition du processus de fabrication. Cette pollution de l’environnement a pu être réduite de 90 % grâce à l’introduction de nouveaux composés plus respectueux de l’environnement.